Les chiffres de la police fédérale démontrent que le nombre d’actes de grivèleries, c.-à-d. de clients qui quittent un établissement sans payer l’addition, a diminué pendant le premier semestre de 2013. Une enquête menée par le SNI, à laquelle ont participé 483 établissements, ne confirme pas cette diminution. En 2013, 38 % des établissements ont été confrontés à un ou plusieurs cas de grivèlerie, contre 34 % en 2012. Dans 11 % des établissements qui ont été confrontés à ce phénomène, il s’est produit plusieurs fois par mois, voire plusieurs fois par semaine dans 4 % des cas. Seul un cinquième des patrons a appelé la police. Christine Mattheeuws, présidente du SNI, déplore ce pourcentage bas et elle ajoute: « Il est toujours conseillé d’avertir la police. La grivèlerie est une forme de criminalité grave qui peut aussi toucher beaucoup d’autres gérants. »
En 2012, la police fédérale a enregistré 634 cas de grivèlerie dans des établissements horeca. Dans le premier semestre de 2013, il s’agissait de 298 cas. Les statistiques montrent donc un léger recul du phénomène, indépendamment de l’endroit: café, restaurant, brasserie, friterie ou sandwicherie. Une enquête menée par le SNI montre néanmoins qu’en 2013, 38 % des établissements horeca ont été confronté à la grivèlerie. En 2012, il s’agissait de 34 % des établissements. En 2013, 4 % des cafés était plusieurs fois par semaine confrontés au problème. Dans 11 % des établissements, en moyenne, un client par mois quitte l’établissement sans payer.
La grivèlerie est un phénomène tellement complexe qu’il n’est pas facile d’attraper les auteurs. Un quart des établissements n’y arrive jamais, 32 % y arrivent parfois, 15 % toujours et 28 % dans la plupart des cas. Si le criminel est attrapé, 6 établissements sur 10 exigent le paiement de l’addition. Un cinquième de tous les établissements avertit la police. Christine Mattheeuws, présidente du SNI: « Ce pourcentage est trop bas et il explique la raison des statistiques basses de la police. De ce fait, la grivèlerie reste un phénomène dans la marge, tandis que le dégât occasionné pour le secteur, qui a déjà autant de problèmes, est important. »
Selon les gérants des établissements, les facteurs principaux derrière ce phénomène croissant sont l’impolitesse accrue (43 %), la situation économique défavorable dans laquelle on se trouve (29 %), et l’interdiction de fumer dans le horeca (19 %). Les clients peuvent plus facilement sortir, soi-disant pour fumer une cigarette, mais ils peuvent aussi partir sans payer. Un suivi minutieux des clients et un paiement immédiat après une commande sont les remèdes que le secteur préconise pour éviter au maximum la grivèlerie, mais il faut savoir que ce n’est pas toujours évident pour un établissement.