Au P’tit Maxim’s, une bonne frite en plein cœur de Paris !
Située à une dizaine de minutes du centre de Namur, sur la route menant à Louvain, impossible de ne pas remarquer la friterie Au P’tit Maxim’s, nichée au bout d’un grand parking, son panonceau au motif Tour Eiffel rose à l’avant plan.
Voilà pratiquement 43 ans que Bernard Masson travaille dans le secteur de l’Horeca. Immergé depuis sa plus tendre enfance dans le milieu des friteries – ses parents en tenaient une – c’est tout naturellement que Bernard se tourne vers des études Horeca. Une année d’école hôtelière et quatre années d’apprentissage l’amènent à travailler, dans un premier temps, au Ministère des Affaires économiques en tant que cuisinier, effectuant en parallèle une formation en patronat. Par la suite, il travaillera au sein de plusieurs maisons, tout d’abord en tant que cuisinier dans des brasseries-restaurants, ensuite en tant que maitre d’hôtel dans un établissement de la région.
Bernard aurait très bien pu ouvrir un restaurant gastronomique, pourtant c’est vers la friterie que son choix se porte. « Auparavant, je tenais une friterie à 5 km d’ici et ma femme en possédait une également. En 2001, nous avons vu que celle-ci était à vendre et nous avons sauté sur l’occasion, ensemble. J’aurais effectivement pu ouvrir un autre type d’établissement mais j’ai voulu continuer sur les traces de mes parents. Et puis la configuration friterie me convenait bien. Nous sommes en contact direct avec le client ! ».
Au P’tit Bernard ?
A la question pourquoi ce nom, Bernard évoque un souvenir d’enfance. « A l’époque où je l’ai reprise, la friterie s’appelait le Coin Gourmand. J’aurais pu garder le nom mais quand j’étais jeune, j’aimais beaucoup le film « Le Chasseur de chez Maxim’s », et je me suis toujours dit que le jour où j’aurais mon propre établissement, ça s’appellerait comme ça. L’action se déroule à Paris, c’’est d’ailleurs pour cette raison qu’il y a beaucoup de références à cette ville dans notre décoration. »
Un choix varié
Afin de satisfaire l’ensemble de sa clientèle, Bernard et son épouse proposent une carte aussi grande que variée. A côté de la traditionnelle frites-fricadelle, il vous est tout à fait possible de gouter à de nombreux plats maison (vol-au-vent, boulettes, spaghettis, …). « Nous sommes une friterie mais, au vu de mon parcours en cuisine, je souhaitais proposer davantage que des frites. Au départ, nous avons commencé avec quelques plats et par la suite nous avons davantage développé cette partie de la carte. Nous proposons également des menus. Nous diversifions beaucoup notre offre afin de plaire à tout un chacun. Ça permet, par exemple, à une famille avec des enfants de tous manger selon leurs goûts : un snack pour les enfants et un plat plus élaboré pour les parents. »
Néanmoins, et malgré la variété de sa carte, Bernard ne souhaite pas « jouer le jeu des grossistes » qui proposent chaque semaine une nouveauté en matière de snack. « Les sociétés sortent de nouveaux produits presque toutes les semaines mais honnêtement les clients reviennent toujours aux snacks ou aux plats traditionnels. Et c’est pareil pour les sauces.
Je me souviens, il y a quelques années, ils avaient commercialisé la sauce « Dinosaure » lorsque le film Jurassic Park était sorti au cinéma. Ça avait son petit succès, puis subitement, ils ont décidé de ne plus la retirer des ventes et nous ont laissé, en quelque sorte, seuls face à la demande des clients. C’est pour cette raison que maintenant je ne suis plus partisan d’acheter tout et n’importe quoi juste parce que c’est nouveau ! »
A ce choix s’ajoute également une qualité irréprochable. Pour Bernard, une bonne friterie c’est avant tout une hygiène impeccable et l’utilisation de produits de qualité. « Pour moi, tout le monde est capable de faire des frites. Notre petit plus en tant que frituriste, c’est le suivi apporté et la manière de le faire. Nous nettoyons notre matériel chaque jour, nous changeons les graisses de fritures très régulièrement. Et nous n’utilisons que de la graisse de bœuf raffinée, comme mes parents le faisaient déjà à l’époque. »
Clients fidèles
Sans mauvais jeu de mots, il semble que la mayonnaise prend bien ! En effet, chaque jour, midi et soir, la friterie est prise d’assaut par un nombre important de clients, essentiellement des habitués. Bernard nous confie d’ailleurs avoir du agrandir l’établissement avec une pergola afin de ne plus avoir à refuser des clients par manque de place.
« Nous n’accueillons pas énormément de clients de passage ou de touristes. Nous ne sommes pas sur un axe touristique qui mène à la mer ou à un parc. De temps à autre, un client néerlandophone qui remonte sur Louvain s’arrête pour manger un bout mais ça reste relativement rare.
Notre clientèle est principalement composée de gens du village ou des alentours. D’ailleurs, j’ai certains clients qui viennent systématiquement manger tous les dimanches. Leur table leur est d’ailleurs toujours réservée. » (Rires)
A la question est-ce un métier difficile, Bernard nous rétorque que la vie de frituriste comporte bien évidemment son lot d’avantages et d’inconvénients mais que tant que l’on aime son métier, c’est le plus important.
« Forcément, nous travaillons tout le temps : les soirs, le weekends, les jours fériés et c’est vrai que la vie de famille et la vie sociale en prennent un coup. Nous sommes invités régulièrement chez des amis ou par des associations que nous sponsorisons, mais nous sommes obligés de décliner.
Mais bon, il y a d’autres compensations aussi. Nous avons congé le mardi et donc où que nous allions il fait plus calme et il y a moins de monde. Pour les vacances, c’est pareil, nous pouvons nous permettre de partir hors saison. Et en plus, j’aime mon métier, j’aime parler avec mes clients. Et j’ai de la chance, j’ai un personnel formidable ! »
L’amour du métier et le contact avec la clientèle, un point primordial pour Bernard ! « L’accueil et la convivialité, c’est très important, tant pour moi que pour mes clients. D’ailleurs, je suis toujours présent sauf bien entendu quand je pars en vacances. Auparavant, on déléguait beaucoup plus qu’aujourd’hui, nous étions moins présents et les clients nous réclamaient tout le temps. En général, la clientèle aime que les patrons soient présents, ça les rassure. Ma priorité ce sont mes clients. D’ailleurs, quand j’ai fini en cuisine je passe toujours près d’eux pour voir si tout se passe bien. »
Et vu le long parcours de Bernard dans l’Horeca et le nombre de clients fidèles, nous pouvons en conclure que cet amour, les clients le lui rendent bien !